Geisha Fontaine, Tu es le danseur, éditions micadanses, 2008.
Avant-propos (Christophe Martin)
Ce que nous propose Geisha Fontaine avec cet ensemble de textes, c’est une approche de la danse sensible et intellectuelle. La théoricienne n’abdique pas devant l’écrivain. Et le sensible s’égaie volontiers auprès d’une vision pensée de la danse. Un discours humaniste? Une volonté en tout cas d’allier ce qui la caractérise elle-même : la praticienne chorégraphe et danseuse, et l’intellectuelle active et publiante. Vous savez cette harmonie recherchée mais qui fait si peur : un corps pensant / une pensée en corps.
Au sein du projet de micadanses s’exprime cette idée d’une culture puissante, complète, énergique et souriante qui ne s’interdirait pas les essais, les réussites et, parfois, les retards, culture embrassant le savoir des corps et le savoir intellectuel. L’écrivain en résidence incarne cet objectif (comme les journées de réflexion).
Geisha Fontaine, dans une manière de Rêveries du danseur solitaire, songe à la danse, à ceux qui la vivent, la font, dans une langueur tendre, mais précise. C’est aussi un discours amoureux.